Si Parménide va jusqu’à nier explicitement l’existence du mouvement, Héraclite conçoit une mobilité-opposition universelle qui n’est dépassée que grâce à la raison (logos).
Parménide | Héraclite | |
Mouvement, opposés | La « génération comme la destruction ont été écartées loin de » l’Être. Si chaque chose est composée de feu et de nuit, cette dernière « n’est pas digne. » | La « guerre est le père de toute chose » et « toutes choses sont en mouvement ». |
Opinions-sensations | Rien n’est « vrai ni digne de crédit » dans « les opinions des mortels […] qui toutes vont passant toujours. » | La « sensation est indigne de créance », cependant « les yeux sont des témoins plus exacts que les oreilles ». |
Être, Un, pensée | L’Être, indivisible, est « immobile, […] la Nécessité puissante le retient dans les liens l’enchaînant à sa propre limite ». De plus, « même chose sont et le penser et l’être ». | Grâce à la raison, critère de vérité, Héraclite « détermine chaque chose en fonction de sa nature et explique sa manière d’être ». De plus, le savoir est « Un », commun et universel, il « connaît la pensée par qui sont gouvernées toutes choses au moyen de toutes choses ». |
Élément premier | Feu | Feu |
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